C’est un monde dont on n’appréhende qu’une infime partie. Un monde ni animal, ni végétal, présent sur toute la surface de la Terre. Ce monde, c’est celui des champignons. Pour l’instant, on en dénombre 140 000 espèces. Et on en découvre de nouvelles tous les jours. Max Mudie, photographe anglais, s’est pris de passions pour les champignons, fungi et autres moisissures, et pour leur extraordinaire variété. A voir ses photos, on ne peut que partager sa fascination.
Ce court-métrage de 6 minutes date de 2014. Autant dire un siècle, à l’ère digitale. Et pourtant, il n’a rien perdu de sa force, de sa poésie et de sa beauté. Réalisé en stopmotion par l’argentin Juan Pablo Zamarella, il mêle magnifiquement surréalisme, art déco (merci Buenos Aires) et burlesque. Ce n’est sans doute pas un hasard s’il a raflé 324 récompenses, en faisant le court-étrage le plus primé au monde (homologation du Guiness Book des Records). Plaudite, cives !
Allez, selon une formule très en vogue actuellement, “on ne va pas se mentir” : on a tous secrètement rêvé devant un beau cabriolet (de préférence des années 60/70). Porsche, Mercedes, BMW, Pontiac, Jaguar, Chevrolet : que de la belle mécanique que le pro de la 3D écossais Chris Labrooy s’amuse, dans une vidéo d’1’30”, à tuner en jouet gonflable ou sculpture design, dans un décor de villas sublimes made in Palm Springs. C’est flashy, c’est frais, ça fait envie.
Et si je vous dit “Plus d’intensité“, vous le traduisez comment dans les faits ? C’est l’exercice auquel s’est astreint le team créatif Bounty / Banana (Steven Briand + Julien Jourdain de Muizon) dans un clip complètement allumé où ils doivent, pour fêter leurs 10 années de collaboration, refondre leur logo. Entre jeu vidéo et clip musical (respect total pour le sound design), où la vidéo est boostée au stop motion et à l’animation 2D, on a là un super condensé d’effets whaou !
Et quel est le passe-temps favori des hommes depuis l’aube de l’humanité ? La baston. La castagne. La bataille. La guerre. Triste mais lucide constat, joliment mis en images par l’illustrateur anglais Steve Cutts dans ce court-métrage intitulé “A brief disagreement”. Puisant son inspiration dans les films d’animation des années 30 et 40 et les comic books américains, Steve fait dans le muet, ce qui ne fait que renforcer son message. Mais où ai-je donc rangé ma Kalach’ ?
Si, si, ce sont de vrais synthétiseurs, avec lesquels vous pouvez composer et interpréter ce que vous souhaitez. C’est juste que leur apparence a de quoi surprendre ! Fruit de l’imagination du designer / musicien / menuiser suédois Love Hulten, ces synthés furieusement lookés années 70/80 ne dépareraient pas dans des films comme Metropolis ou Brazil. Couleurs pastel, boutons rétro, écrans cathodiques… de petites merveilles avec lesquelles on jouerait volontiers.
Ce qui est bien avec la communication d’intérêt général -ou communication grandes causes-, c’est qu’elle peut frapper fort. Ce dont ne se prive pas ce spot commandité par le Bureau de prévention des accidents et la Police de Lausanne et réalisé par l’agence RJ41Ab. Ayant pour objectif de contribuer à diminuer le nombre d’accidents impliquant des piétons, ce spot s’adresse spécifiquement aux jeunes, sur un ton décalé, grinçant et pour le moins cash, où l’humour (très) noir règne en maître. Bingo !
Ce court-métrage date un petit peu, mais il nous a semblé utile de vous le présenter, tant il est remarquable en termes d’impact et d’animation. Intitulé “Wasteminster” (appréciez le jeu de mots), il est dû aux créatifs Jon Culshaw et Matt Forde pour le compte de Greenpeace. Sur fond de déclarations de Boris Johnson, il montre ce qui se passerait si les déchets plastiques que le Royaume-Uni exporte chaque jour étaient déversés à Downing Street. Brillant. Et désespérant.
Vous avez aimé Dikkenek (le film) ? Alors vous allez adorer ce spot de prévention initié par Bruxelles Mobilité et réalisé par l’agence mortierbrigade, visant à dissuader les jeunes de conduire sous influence (drogue, alcool, gaz hilarant…). Reprenant les codes des paris en ligne, joué par un des acteurs du film pré-cité, cette pub décape bien fort, comme nos amis d’outre-Quiévrain savent si bien le faire. Humour noir + second degré = que du bon.
Connaissez-vous le Krokodil ? Une saloperie dérivée de la morphine, de son vrai nom désomorphine, qui fait actuellement des ravages en Russie. Pour en illustrer les effets physiques et psychiques dévastateurs, le jeune créateur français Romain Demongeot a réalisé un court-métrage esthétique et sombre qui nous immerge dans le cerveau d’un addict. D’autant plus dérangeant qu’on sait que sa souffrance n’a qu’une issue : la mort…
Vous avez apprécié la vidéo “Abracadabra” sur les passages piétons ? Alors vous allez adorer celle-ci, tout aussi inspirée. Toujours à l’initiative de nos voisins suisses, cette fois-ci les polices cantonales de Fribourg, Vaud, Bâle et Suisse centrale, elle brocarde férocement les cyclistes, pour notre plus grand bonheur. Toujours cet humour noir et grinçant qu’on apprécie tant. Percutant... si j’ose dire !
Quoi de plus inintéressant qu’un rocher ou une pierre (sauf pour un géologue, bien sûr) ? Pas grand chose… A moins qu’on se mette à considérer ce qu’a pu “vivre” ce rocher ou cette pierre depuis la création de la Terre, puis l’apparition de Sapiens. Et là ça devient intéressant ! Comme le démontre, avec beaucoup de talent, le réalisateur américain Seth Boyden, au travers d’un court-métrage plein de poésie, d’humour et de philosophie. Enjoy !
Pas de message subliminal, pas de revendication portée haut et fort, pas de dénonciation ni d’exhortation dans ce petit film d’animation en 3D réalisé par Michael Marczewski. Non, juste de petits robots effectuant les tâches monotones et répétitives pour lesquelles ils ont été programmés… jusqu’à ce que la mécanique se dérègle, que le rythme s’accélère… et que tout parte en cacahouète ! Super réalisé, coloré, un poil gore : on adore.
Amateurs d’humour noir, ce court-métrage intitulé “Wild Love” est pour vous. Superbement réalisé par 6 étudiants de l’Ecole des Nouvelles Images (Paul Autric, Quentin Camus, Léa Georges, Maryka Laudet, Zoé Sottiaux et Corentin Yvergniaux), il va vous faire découvrir un aspect méconnu de la marmotte, ce charmant rongeur de nos montagnes, sur fond d’escapade romantique de 2 jeunes Yankees de base. C’est drôle (très), gore (très) et tellement jouissif !
Chez BienVu, nous sommes des fans inconditionnels des écoles d’animation françaises... et du travail créatif de leurs étudiants. Dernier exemple en date, ce petit film de 6 pensionnaires de Supinfocom Valenciennes, qui met en scène un robot gangster aspirant à l’immortalité, celle-ci passant par l’acquisition – a priori violente – d’un cœur humain. C’est sombre (très), trash (très), sans doute inspiré des films noirs américains des années 60. En tout état de cause, une réussite.
RA (ou AR en anglais) : un acronyme qui nous fait tous fantasmer. Oui, la réalité augmentée ouvre des perspectives passionnantes… et parfois un poil flippantes. C’est ce qu’a saisi la réalisatrice Magali Barbé, à travers son court-métrage “Strange Beasts”. Où l’on découvre un développeur de jeux présenter le programme de RA qu’il a mis au point, utilisant la nanotechnologie rétinienne. Brillant, percutant, inquiétant. A vous de dire.
C’est notre coup de cœur créatif du mois. Cette vidéo motion design de 7 minutes, signée par deux réalisateurs australiens, Andrew Goldsmith et Bradley Slabe. Qui met en scène deux peluches en tricot, amies à la vie à la mort, et les efforts désespérés que l’une comme l’autre déploient pour sauver leur compagnon. Tout y est : poésie, humour, suspense, émotion. Pas étonnant que cette vidéo ait été multi-primée dans plusieurs pays.
La neige, c’est blanc et beau… mais ça glisse. Le feu ça réchauffe… mais ça brûle. Ce pourrait être la double morale de ce film d’animation génial réalisé par 4 étudiants de l’École des nouvelles images d’Avignon (Léo Brunel, Loris Cavalier, Camille Jalabert et Oscar Mallet). Un film d’animation drôlissime, où deux sauveteurs en montagne et le skieur qu’ils secourent ont toutes les peines du monde à rentrer au bercail. Ouille !
On le sait : les Français sont particulièrement doués en animation, et font d’ailleurs l’objet d’une chasse effrénée de la part des grands studios de cinéma américains. Ce n’est pas “Oktapodi”, ce court-métrage réalisé il y a déjà plus de 13 ans par 6 étudiants des Gobelins, qui va le démentir. Multi-primé, il raconte en 2 minutes une histoire d’amour contrariée entre 2 poulpes, aux prises avec un commis de cuisine sans pitié. Jubilatoire !
“Notre sujet de philo du jour : peut-on s’émerveiller sur un sujet tragique ? Vous avez 3 heures”. Lorsque vous aurez découvert ce court-métrage de 5 étudiants de l’école d’animation MoPA, vous devriez répondre sans hésiter “oui”. Hybrids dépeint un monde sous-marin où les animaux, pour survivre, ont du s’adapter à la pollution et littéralement faire corps avec elle. C’est beau, c’est glaçant, prophétique peut-être. Pauvres de nous…
Attention, ce petit film d’animation peut rendre fou ! Réalisé par CraveFX, il présente successivement plusieurs personnages, exécutant toujours les mêmes tâches. Au fur et à mesure que le film avance -et que les personnages envahissent l’espace-, on réalise que chacun est coincé dans une boucle sans fin causée par les autres. Ils ne coexistent pas simplement, mais sont liés par une chaîne complexe d’événements. Ça c’est de l’algorithme !
Attention, OVNI visuel ! Illustrant le single du groupe russe Leningrad, le clip réalisé par Ilya Naishuller nous a laissé pantois. Pendant 4 minutes, on y découvre un enchaînement de catastrophes dans l’enceinte d’un cirque, le tout filmé à l’envers. Soyons franc : on se l’est repassé plusieurs fois afin d’en découvrir tous les liens de causalité. Vraiment bluffant. PS : pour la version à l’endroit : https://www.youtube.com/watch?v=Ni5ZxDnpDS0.
C’est frais, c’est (remarquablement) bien fait, l’humour y est omniprésent : ce court-métrage réalisé par la néerlandaise Jamille van Wijngaarden fut notre rayon de soleil estival. Deux minutes où l’on découvre comment l’effet papillon peut bouleverser une belle histoire d’amour entre canari et un chat. Ce dernier, maladroit, déclenchant par inadvertance une cascade d’accidents… fatals. Un very bad karma jouissif. Conclu par un joli message d’espoir !
Vous ne connaissez pas David Bruschetta et Adam Van Buusen, le duo de DJs "2MnyBtns" ? Non ? Normal, ils n’existent que le temps d’un sketch désopilant, où on les voit aux prises avec une table de mixage infernale, truffée de boutons aux effets parfois insoupçonnés ! Merci aux comiques norvégiens Kollektivet de désacraliser ainsi, avec une joie féroce, les nouveaux dieux des platines.
Au gré de nos pérégrinations, il nous arrive de tomber sur de petites pépites… que l’on brûle de partager illico avec vous. La dernière en date, qui s’intitule “Coin operated”, est l’œuvre du réalisateur américain Nicholas Arioli. Un court métrage d’animation de 5 minutes bourré de poésie, d’inventivité et de philosophie, qui nous rappelle combien il est important de ne pas brider ses rêves d’enfant. Pour ne rien gâter, il est magistralement réalisé. Enjoy !
La nature est art. C’est une évidence. Mais l’art à l’état brut peut parfois être magnifié par l’intervention humaine. C’est ce que s’est dit l’artiste britannique Jon Foreman, infatigable manieur de pierres, feuilles, sable et autres coquillages. Un manieur qui, de surcroît, voit grand : ses créations de “land art” – malheureusement éphémères – peuvent mesurer plusieurs dizaines de mètres carrés. Hypnotiques, inspirantes, émouvantes, bluffantes : des œuvres simplement magnifiques.
Avouez-le : il vous est déjà arrivé de saliver devant les plats factices présentés en vitrine de certains restaurants japonais. Car tout factices qu’ils sont, ils sont diablement bien réalisés et bougrement appétissants ! Et pour cause, c’est presque un art au Pays du Soleil Levant, appelé Sampuru. Faits entièrement à la main à partir de cire, de plastique ou de chlorure de vinyle, ils sont l’apanage de quelques maîtres respectés (voir démonstration ici). Tout de même bluffant de réalisme…
Encore un bel exemple de ce qu’un mix bien maîtrisé de textes, vidéos et cartes 3D peut apporter à un journalisme de qualité : ce dossier du Financial Times qui met en exergue la désorganisation de l’armée russe en Ukraine en “accompagnant” (via l’outil OpenStreetMap) le lecteur sur les différents points chauds des combats. Bonus : le filtre proposé en intro permettant de masquer les contenus sensibles. Simple, concis, illustré, factuel ; en un mot : imparable.
A conflit hors normes, riposte hors normes. En l’occurrence, l’invasion de l’Ukraine par la Russie donne lieu à des représailles économiques lourdes de la part de l’Europe et, plus largement, de l’Occident et ses alliés. Etats mais aussi entreprises ont décidé une série de sanctions… dans lesquelles il n’est pas aisé de se retrouver. Que Reuters soit remercié de nous les détailler avec ce tableau chronologique d’une remarquable clarté.
Sanctions contre la Russie toujours. Parallèlement aux états, de nombreuses grandes marques américaines et européennes boycottent ou quittent carrément le marché russe afin de marquer leur opposition à l’invasion de l’Ukraine. Le graphiste tchèque Václav Kudělka s’est amusé à transformer les logos de quelques-unes de ces marques emblématiques afin d’illustrer cet exode. C’est simple, bien réalisé et diablement efficace !
C’est un exercice créatif souvent prisé des artistes : créer une œuvre en mode collaboratif. Dans le cas présent, à l’initiative du graphiste canadien Nathan Boey, 40 motion designers ont eu pour brief de créer une animation de 3 secondes mettant en scène une balle rouge. Point. Ne sachant pas ce qui se passait dans l’animation qui précèderait ou celle qui suivrait. Résultat du montage : un feu d’artifice créatif doublé d’une étonnante cohérence visuelle.
Animal Collective a eu le nez fin. Le groupe de rock de Baltimore a en effet donné carte blanche au maître du collage Winston Hacking pour réaliser le clip de son dernier single We go back. Résultat ? Un OVNI visuel, utilisant la photogrammétrie (processus qui consiste à prendre des photos superposées d’un objet, d’une structure ou d’un espace et à les convertir en modèles numériques 2D ou 3D). Un exercice de style vraiment détonnant !
Ah, la Traviata ! L’une des œuvres les plus jouées dans les opéras du monde entier ; celle qui, aux côtés de Rigoletto et Le Trouvère, assura la gloire internationale de Giuseppe Verdi. Alors évidemment, ça fait un peu bizarre de la voir interprétée par… un mérou et une sole ! Ce petit délire nous a été concocté par 4 jeunes vidéastes, Paul-Eugène Dannaud, Benoît de Geyer d’Orth, Antoine Marchand et Fabien Meyran. Chorégraphie, effets visuels, scénario : tout y est !
Vous croyez tout savoir sur la disparition des dinosaures ? Wrong. On sait maintenant, de source sûre, qu’ils se sont développé jusqu’à faire leurs premiers pas sur notre bonne vieille Lune, et qu’un banal astéroide aura stoppé net leur développement… jusqu’à les anéantir. La preuve ? Tout est expliqué dans ce court métrage – génial – réalisé par Bad Jokes Animation, une team de 17 étudiants de l’IIM. Comme quoi, comme disait Mulder et Scully (OK boomer), “la vérité est ailleurs” !
“Alors, n’y voyez surtout pas le fantasme de l’homme mais plutôt, si vous voulez, la recherche créative, le délire de l’artiste”. C’est un peu ce que l’on peut se dire en découvrant les affiches de blockbusters hollywoodiens ornant les vidéo-clubs et cinémas ghanéens. Peintes à la main sur des toiles de sacs de farine, parfois très éloignées de leurs modèles originaux, elles n’en sont pas moins remarquables, de par leur créativité et la richesse de l’imaginaire des artistes locaux !
L’amour pour la bière (le breuvage alcoolisé, pas le cercueil) peut conduire à tout. Même à l’art, comme le démontre brillamment Jean-Marie Lambert, graphiste belge de son état. Son talent ? Réaliser des mosaïques à l’aide de capsules de bières. Des centaines de capsules de bière pour chaque mosaïque, pour être précis. Reproduits, tableaux célèbres (La Joconde, Autoportrait de Van Gogh…) et imagerie pop (Star Wars, Maradona, Goldorak…) retrouvent un second souffle…malté !
Comment donner une irrépressible envie de voyager en seulement 1 minute ? Rick Mereki, Tim White et Andrew Lees ont trouvé : réaliser un film enchaînant très rapidement des prises de vues d’eux-mêmes filmés sous un même angle d’eux-mêmes, dans de nombreux sites distincts. Il leur aura fallu 44 jours de voyages, 61 000 km parcourus dans 11 pays visités et 1 terabyte de prises de vues pour réaliser leur petit film. Défi relevé avec brio et talent !
Meow Wolf est une boîte de production artistique qui crée des “expériences multimédias immersives transportant des publics de tous âges dans des royaumes fantastiques” (comprendre : conçoit des sites récréatifs à thèmes). Pour promouvoir le dernier en date, Convergence Station à Denver, Meow Wolf a demandé à l’agence de pub Wieden+Kennedy de réaliser le clip promotionnel. Mixant extraits de vieux films touristiques et images de synthèse, le résultat est vraiment bluffant !
Vision un peu crépusculaire que celle de Toby Auberg (aka Toberg), animateur 3D suédois qui, dans ce court-métrage, interprète les grandes étapes de l’évolution humaine : agriculture, artisanat, industrie, commerce, services, loisirs, digital… Une sorte de glissement, inexorable, du réel vers l’immatériel, vers une “dystopie aigüe” (sic). Narration verticale, personnages désarticulés, décors glauques, une œuvre singulière et hyper-créative !
Ce qu’il y a d’un peu magique avec les églises, c’est qu’aux côtés des plus anciennes (romanes, gothiques), toujours – à quelques malheureuses exceptions près – debout, de nouvelles continuent à être érigées. Les “bases” demeurent inchangées (nef, transept, cœur, abside, chapelles…), mais le style évolue. Le photographe Thibaud Poirier nous dévoile quelques-unes des plus remarquables réalisations architecturales récentes. Impressionnant !
Cousin éloigné de Hector Barbossa (Pirates des Caraibes), James Crochet (Hook) ou Thomas Bartholomew Red (Pirates), le capitaine borgne Frank Buapalatas cherche désespérément le bon équipage pour aller s’emparer d’un trésor fabuleux. Mais pas de spoil ! Savourons juste ce court-métrage d’animation hilarant réalisé par 6 élèves de l’ESMA, Thomas Boileau, Alan Guimont, Robin Courtoise, Mathieu Lecroq, Malcolm Hunt et François Briantais.
Vous avez aimé Dikkenek (le film) ? Alors vous allez adorer ce spot de prévention initié par Bruxelles Mobilité et réalisé par l’agence mortierbrigade, visant à dissuader les jeunes de conduire sous influence (drogue, alcool, gaz hilarant…). Reprenant les codes des paris en ligne, joué par un des acteurs du film pré-cité, cette pub décape bien fort, comme nos amis d’outre-Quiévrain savent si bien le faire. Humour noir + second degré = que du bon.
Quand on est gamer invétéré (certains de nos lecteurs se reconnaîtrons), il y a bien une chose qu’on déteste : une mauvaise connexion internet, occasionnant longs temps de chargement et lags à répétition. Pour faire la promo de son offre 5G, Verizon a confié à l’agence publicitaire Madwell le soin de réaliser un spot de 2’… génial ! Complètement décalé, techniquement bluffant de réalisme, bourré d’humour, on se croirait vraiment dans un jeu qui bugue. On adore !
Alors que Paris traîne son boulet #SaccageParis, Lyon pourrait bien lui dammer le pion (sur ce terrain-là, à tout le moins), grâce à la créativité et au sens esthétique d’un de ses enfants : l’artiste Ememem. Son credo : réparer trottoirs endommagés, façades fissurées et chaussées défoncées avec de “patches” faits de mosaïques. Bref, enjoliver l’espace commun de petites touches délicates et colorées. Après Lyon, d’autres villes ont profité de son talent. Et c’est tant mieux.
Tous les deep-fakes ne sont pas si faciles à identifier que ceux – un peu basiques – de DeepNostalgia ! Pour être sûr de ne pas se faire berner, il suffit de passer en revue les 15 points critiques recensés par le développeur de logiciels antivirus Norton. Manque d’émotion, flou ou désalignement, bruit ou audio incohérent, posture maladroite, mouvement oculaire non naturel, coloration artificielle… Avec ça, vous saurez repérer les deep-fakes au premier coup d’oeil !
“Tiens, et si on commandait à un studio de création numérique une vidéo illustrant les efforts que l’on déploie en faveur de la conception durable et de l’énergie verte ?” s’est-on demandé chez Hyundai. Disons-le tout de suite : le résultat est un tantinet déconcertant… Ce qui est sûr, au demeurant, c’est que ledit court-métrage réalisé par Universal Everything constitue un bel exercice créatif, dans le choix, l’animation et l’enchaînement des différentes textures. Rafraîchissant !
Question : quel est le point commun entre les films suivants : Gladiator, Thelma & Louise, The Dark Knight, Inception, La ligne rouge, Interstellar, Dunkerque, La chute du faucon noir et Blade Runner 2049 ? Réponse : leurs musiques ont toutes été composées par Hans Zimmer. Un compositeur aussi prolifique que talentueux. Et bien bonne nouvelle : en acquérant le dernier smartphone Oppo, on peut accéder à des sonneries composées par le maître !
Dans le monde merveilleux de l’inclusivité, voici enfin une heureuse initiative. Créée par l’ONG américaine Braille Institute, la police de caractères Atkinson Hyperlegible est conçue pour aider les malvoyants à lire plus facilement. Le truc ? Elle se distingue des typos classiques en différenciant les lettres et les chiffres courants difficiles à interpréter ou distinguer les uns des autres, à l’aide de diverses techniques de conception. Bonus : elle est accessible en téléchargement gratuit.
Tout le monde connait l’histoire du Titanic. Son départ de Southampton, le 10 avril 1912, pour relier New-York, et son naufrage au large de Terre-Neuve, 4 jours plus tard. Et ses plus de 1 500 morts (sur 2 213 passagers et membres d’équipage). Justement, qui a survécu ce soir-là ? Dans cette belle infographie, Simon Rowe nous donne la possibilité de découvrir par sexe, âge, classe, etc. -et nominativement !- qui sont les survivants. Tristement didactique.
Allez, osons le dire : le confinement Covid-19 peut finalement avoir du bon. Non, ce n’est pas de la provoc’ purement gratuite ; c’est la conclusion que l’on peut tirer de l’observation de cette brillante – et néanmoins inhabituelle – infographie, réalisée par la data analyst britannique Samantha Shannon. Qui a synthétisé son année 2020 confinée à l’aide de briques Lego. Une timeline dépouillée et néanmoins fouillée. Instructif, esthétique, créatif : on est sous le charme.
Soyons honnêtes, ce n’est pas une nouveauté : par le passé, BienVu a déjà mis à l’honneur ces géniales créations exploitant les espaces négatifs. Mais baste ! Ne boudons pas notre plaisir, et découvrons un nouvel artiste passé maître dans l’exercice : le designer (assez mystérieux par ailleurs) Tarigan. De l’art de révéler le sens premier des mots par la seule exploitation des blancs et de la forme des lettres. C’est bien fait, c’est brillant, c’est Tarigan.
Attention, expérience hautement addictive ! Développé par David Li et Google Arts & Culture, Blob Opera est un OVNI dopé au machine learning, qui vous permet de créer votre propre musique, à partir des 16 heures de chants enregistrées par 4 chanteurs d’opéra (basse, ténor, mezzo-soprano et soprano). Avec l’assurance que le résultat soit parfaitement mélodieux, l’IA faisant que les 4 voix s’harmonisent naturellement entre elles en temps réel. Effet waouh garanti.
C’est fou ce que l’on peut faire avec une simple feuille de papier, un feutre… et une bonne dose d’imagination et d’humour ! BienVu s’était déjà fait l’écho, il y a quelques temps, des créations du talentueux graphiste danois caché derrière le pseudo HuskMitNavn, mais nous sommes trop heureux de le remettre à l’honneur, au travers d’une nouvelle série de ses “dessins augmentés”. Et franchement, c’est toujours aussi génial et bluffant de créativité.
L’écriture inclusive… Chez BienVu, nous n’y sommes pas forcément favorables, comme en atteste la rédaction on ne peut plus académique de cette newsletter. Ceci étant, nous avons été séduits par la créativité et l’esthétique du projet de Tristan Bartolini, étudiant suisse en design, qui a imaginé un principe typographique épicène (c-a-d commun aux deux genres), s’appuyant sur nos 26 lettres habituelles enrichies de 40 nouveaux caractères non genrés. Visionnaire ?
Malik Thomas est designer. Malik Thomas s’intéresse aux objets emblématiques de notre époque (Apple Macinstosh, ampli Vox AC30, caméra Arriflex, clavier Minimoog…). Et aux petites et grandes histoires qui se cachent derrière. Malik Thomas a donc décidé d’en “cartographier” certains au travers de dessins d’une rare profusion de détails. On pourrait passer des heures à les disséquer afin d’en saisir l’essence. Le diable est dans les détails…
La chaleur, c’est bien connu, rend fou. Petits et grands. En voici la preuve avec ce sympathique court-métrage réalisé en claymotion (animation de pâte à modeler) par le réalisateur et designer grec Fokion Xenos. Il s’est souvenu de ses étés passés sur les plages grecques bondées et écrasées de soleil. Et de l’effet réparateur et apaisant d’un bon bain de mer ! C’est drôle, charmant, très bien fait, et emprunt d’une poésie toute estivale. Le premier à l’eau a gagné.
Et si l’univers tel qu’on le connaît avait été créé – après moult tentatives infructueuses – par un programmateur amateur, Dieu ? C’est en quelque sorte le pitch du court-métrage “Tales from the multiverse”, réalisé par Magnus Igland Møller, Mette Tange et Peter Smith, du studio danois Tumblehead. Néandertaliens, volcan, angelots, extra-terrestres, dinosaures, Jésus bébé, trou noir… Un joyeux maelström bien éloigné du Livre de la Genèse, mais tellement drôle !
Il s’appelle Gianluca Gimini. Il est designer. Et il a eu une idée singulière, en deux temps. Temps 1 : il demande à son entourage (hommes comme femmes, de 3 à 88 ans) de dessiner de mémoire une bicyclette. Il a ainsi collecté plus de 350 dessins. Temps 2 : il sélectionne les plus significatifs, qu’il fabrique grandeur réelle. Le résultat est bluffant : aucun de ces vélos ne peut rouler (trop d’erreurs techniques), mais tous sont de vraies œuvres d’art. Dingue.
Les films de série B des années 60’ se reconnaissent immanquablement à leurs affiches : des accroches dopées aux testostérones, des titres flippants plein pot, des visuels ringards où d’affreux monstres menacent des femmes en petite tenue forcément terrifiées, et en bas de page un casting… aussitôt oublié. Un maître du genre fut Albert Kallis, dont voici quelques-unes des géniales créations. C’est kitch, c’est excessif, c’est ringard, mais c’est si bon !
Il est suisse, il s’appelle Samuel Patthey, il est étudiant en art et il a passé six mois à Tel Aviv. Une des villes méditerranéennes les plus animées et contrastées, où cohabitent religieux juifs ultraorthodoxes, fêtards, militaires de Tsahal, touristes, arabes israëliens, chats errants… Il en a tiré un sketchbook animé dans lequel il mixe diverses techniques graphiques. Un travail remarquable ; six minutes de dépaysement total pour mieux saisir l’âme multiple de cette ville.
La génération des baby boomers les a bien connues, suspendues au mur de la classe ou calées dans l’auget porte craie du tableau noir. C’est sans doute grâce à elles que cette génération est aujourd’hui incollable (ou presque) sur sa géographie ! Elles ? Ces cartes traitées en orthoimagerie (la topographie apparaît en relief). Un graphiste américain, Sean Conway, en réalise de superbes exemplaires, d’une remarquable précision. A explorer autant avec les yeux qu’avec les doigts !
On vous met au défi de ne pas sciller face à ces regards extraordinaires venus d’un monde qu’on côtoie tous les jours sans forcément le connaître / l’apprécier. Mouches, libellules, araignées, abeilles, scarabées, fourmis… Le photographe Mofeed Abu Shalwa a parcouru les forêts européennes, malaisiennes et amazoniennes pour nous ramener ces clichés macro d’une incroyables netteté. Pour une belle virée au sein du grand peuple de l’herbe.
Attention, exploit authentique ! Celui réalisé par deux frères américains, Mason et Morgan McGrew, qui ont réalisé un remake du film Toy Story 3… entièrement en stop motion. Un travail de titan qui leur a demandé 8 années d’effort (dont 2 rien que pour reconstituer la chambre d’Andy). Le résultat est tellement fidèle au film original et tellement bluffant que The Wall Disney Company a officiellement approuvé l’œuvre (du jamais vu). Chapeau bas, les garçons !
On en a tous acheté, de ces romans de gare. Polar, épouvante, science-fiction… Leurs points communs ? Un titre racoleur, une pagination limitée et des couvertures souvent ringardes, mais accrocheuses. Derrière ces couvertures, des dessinateurs et peintres de l’ombre, mal payés, produisant au kilomètre. Exemple : ces originaux d’artistes mexicains oubliés, prêts à accueillir le titre du bouquin en tétière. C’est moche, drôle et à la fois tellement poétique !
Une des caractéristiques de cette crise sanitaire hors norme ? Un flux ininterrompu d’informations – souvent contradictoires – dans les médias et sur les réseaux sociaux sur le virus, sa contagiosité, sa létalité, les façons de s’en protéger… Difficile de s’y retrouver. Aussi remercions le studio d’animation allemand Kurzgesagt, qui a réalisé une REMARQUABLE vidéo démystifiant la pandémie Covid-19. Pédagogique, didactique… et esthétique. Un joyau.
Vous aimez dessiner et vous avez un bon coupe de crayon (ou palette graphique) ? Confiné(e), vous tournez un peu en rond chez vous ? Alors l’initiative lancée par l’illustratrice Pénélope Bagieu est pour vous ! A partir d’un modèle de base, elle vous invite à dessiner votre “coronamaison”, l’endroit idéal pour vivre confiné en période de coronavirus. Déco, ammeublement, ouvertures sur l’extérieur, animaux de compagnie, occupants : à vous de jouer !
Dans le flot anxiogène des mauvaises nouvelles qui s’accumoncellent sur le front de la pandémie, il est un rayon de soleil que l’on doit à une illustratrice roumaine, ICS D de son pseudo. Son credo ? Illustrer, chaque semaine, une info insolite piochée aux 4 coins du monde. Son défi ? Choisir des infos difficiles à illustrer. Reconnaissons qu’elle s’en tire avec les honneurs : format, illustrations, mises en page et typos sont irréprochables. Un sans faute.
L’art peut se manifester partout. Vraiment partout ! Prenez le britannique Simon Beck, qui peut s’enorgueillir du titre de premier “snow artist” au monde. Car, oui, la matière première de Simon, c’est la neige poudreuse. Dans laquelle il compose des dessins géométriques et mandalas géants, simplement à l’aide de raquettes (pour tasser la neige) et d’un compas et d’une boussole (pour se repérer spatialement). Le résultat, éphémère, est bluffant !
La révolution n’est plus ce qu’elle était, camarade… Prenez les affiches disponibles sur le site reforme-retraite.info, créé par la CGT. Oubliés, les faucilles et marteaux brandis par de fiers ouvriers et paysans, le regard altier rivé sur les horizons radieux du communisme. Place à des visuels décalés, faisant la part belle à des memes habilement détournés. Seule concession à la radicalité : la couleur rouge, constitutive du communisme. Ouf.
Il fut un temps où offrir de la musique était chose aisée, sous forme de disque vinyle ou de mini-cassette, puis de CD. Avec l’avénement des Apple Music et autres Spotify, ce “plaisir d’offrir, joie de recevoir” a disparu. Enfin, presque ! Car un designer italien, Pierpaolo Lazzarini, a imaginé la SongBall. Une petite sphère en plastique, bois ou métal, sur laquelle est téléchargée une – et une seule – chanson. Encore à l’état de projet sur Quickstarter, on espère que ça va se faire !
La neige, c’est blanc et beau… mais ça glisse. Le feu ça réchauffe… mais ça brûle. Ce pourrait être la double morale de ce film d’animation génial réalisé par 4 étudiants de l’École des nouvelles images d’Avignon (Léo Brunel, Loris Cavalier, Camille Jalabert et Oscar Mallet). Un film d’animation drôlissime, où deux sauveteurs en montagne et le skieur qu’ils secourent ont toutes les peines du monde à rentrer au bercail. Ouille !
Il suffit de fréquenter les petits restaurants chinois ou asiatiques de quartier pour les apercevoir. Quoi ? Ces figurines bien ringardes aux couleurs criardes, sensées évoquer l’Empire du Milieu : chat qui secoue la patte ; poupées chinoises, guerriers et autres dragons. Fasciné par cette esthétique, le photographe allemand Martin Klimas en fracassent des centaines… afin de capturer l’instant fugace et magique où elles se brisent tout en restant expressives. Etonnant.
Voici une œuvre que n’aurait pas renié le génial Tim Burton : une vidéo en stop motion montrant l’élaboration, step by step, d’une sculpture en pâte à modeler dénommée Friends with Death. Non seulement c’est hyper didactique quant au gros œuvre, à la finition, à la peinture et à l’élaboration du décor, mais c’est de surcroît bourré de poésie. On doit ce travail d’orfèvre – composé de pas moins de 7000 clichés tout de même ! – à l’artiste américain Jim McKenzie. Chapeau bas.
Souvenez-vous : ils avaient pour noms Space Invaders, Pac-Man, Donkey Kong, Tron, Battlezone, Super Mario, Shinobi… Tous ces jeux d’arcades, stars des années 80’, intégraient des typos pixels colorées, reconnaissables entre toutes. Toshi Omagari, concepteur de caractères chez Monotype UK, a eu la riche idée d’en rassembler 250 dans un ouvrage référence : Arcade Game Typography. A savourer séance tenante, joystick en main.
Le métro, c’est “so design”… C’est ce que semble penser l’illustrateur américain Peter Dovak, qui redessine les plans de métro du monde entier. Plans qu’il simplifie à l’extrême, de façon à pouvoir en caser pas moins de 220, chacun dans un cercle de 120 pixels de diamètre. Résultat ? Une fresque hyper-graphique, pleine de couleurs et de formes étranges, nous faisant voyager d’Ankara à Kobe en passant par Mexico, Stuttgart, Calgary, Marseille… Hypnotique.
Chez BienVu, on a toujours eu un faible pour les animations en stop-motion (c-à-d image par image). Imaginez alors notre joie en découvrant cette petite pépite d’un maître du genre, le réalisateur anglais Ainslie Henderson. Six mois de travail auront été nécessaires pour réaliser ce court-métrage de moins de deux minutes trente. Où l’on assiste à la “venue au monde” de petits personnages nés d’artefacts qui vont s’animer et devenir – brièvement – musiciens. Magique.
C’est frais, c’est (remarquablement) bien fait, l’humour y est omniprésent : ce court-métrage réalisé par la néerlandaise Jamille van Wijngaarden fut notre rayon de soleil estival. Deux minutes où l’on découvre comment l’effet papillon peut bouleverser une belle histoire d’amour entre canari et un chat. Ce dernier, maladroit, déclenchant par inadvertance une cascade d’accidents… fatals. Un very bad karma plutôt jouissif. Conclu par un joli message d’espoir !
L’architecture. Un métier – qui confine bien souvent à l’art –, mêlant imagination et rigueur, créativité et technique, et qui ne lasse pas d’émerveiller. Enfin, la plupart du temps. Parce qu’il est aussi possible aux architectes de salement se planter et de livrer des horreurs. La preuve en images avec Architerror, un compte Instagram recensant certaines de pires créations, glanées aux quatre coins du globe. Parfois, ça fait peur…
Une patinoire, 174 hockeyeurs. Un parquet, 66 basketteurs. Une piste, 92 sprinters. Un court, 79 tennismen. Et des dizaines de ballons, palets, balles… Ces sports auraient-ils radicalement changé ? Non ! Il s’agit d’une expérience du photographe Pelle Cass, qui applique le principe de timelapse à la photo : superposer des centaines de clichés pris en plan fixe, puis combiner les silhouettes sélectionnées en une seule photographie finale. Déroutant !
Face aux graves défis écologiques auxquels nous sommes confrontés, la récup’ représente une solution intéressante. Même en matière de design. Voyez l’exemple édifiant de la société anglaise Plane Industries, qui propose des meubles élaborés à partir de pièces d’avions civils et militaires. Ou comment portes de sortie, roues, cônes d’échappement de réacteur et lattes de bord d’attaque d’aile deviennent autant de lampes, tables, fauteuils, horloges, etc. Sublimes.
Lorsqu’on bosse dans la comm’, le digital, l’édition, on est sans cesse confronté au choix des typos. Et si on envoyait tout balader ? Et qu’on optait, dans une démarché résolument révolutionnaire, pour une police de caractère unique ? Unique et gaie de surcroît ! C’est ce qu’est Color Dot. Une police, créée par Martin Grasser, entièrement composée de ronds colorés. Disponible au format TTF, qui peut être installée et utilisée sur tout système d’exploitation. Chiche ?
Voilà un exercice créatif des plus intéressants. On le doit à un cinéaste et animateur suisse, Fabio Freidli. Il a réalisé un court métrage intitulé “In a nutshell” (“en un mot” en français), qui ambitionne de résumer l’aventure humaine simplement à l’aide de 3 000 images qui se succèdent de façon hyper-rapide. Création, science, guerre, sexe, argent, religion, consommation, savoir, transports… Une expérience de cinq minutes, fascinante et hypnotique à la fois.
Des manifs. Des casseurs. Des panneaux en bois pour protéger les vitrines du vandalisme. Dernière étape de ce triste enchaînement : de l’affichage sauvage, à l’instigation de quelques agences de “guérilla marketing”. Des agences de pub qui ne s’embarrassent pas avec ces concepts has-been que sont la déontologie et la légalité. Ça coûte moins cher que de l’affichage traditionnel, ça fait “street art”, ça a de l’impact… Que demande le peuple ?
Attention : petit génie en approche ! Il a 22 ans, s’appelle Ofir Shoham, est animateur vidéo… et manie plutôt bien le logiciel After Effects. Son truc à lui : “habiller”, image par image s’il vous plaît, des petits clips vidéo – street dance, skating, sports divers – d’animations ressemblant à des néons. Le résultat est absolument bluffant. Punchy, flashy, groovy : ça dépote joliment. Pour sûr, Ofir n’a pas fini de faire parler de lui.
C’est notre coup de cœur créatif du mois. Cette vidéo motion design de 7 minutes, signée par deux réalisateurs australiens, Andrew Goldsmith et Bradley Slabe. Qui met en scène deux peluches en tricot, amies à la vie à la mort, et les efforts désespérés que l’une et l’autre déploient pour sauver leur compagnon. Tout y est : poésie, humour, suspense, émotion. Pas étonnant que cette vidéo ait été multi-primée dans plusieurs pays.
Au gré de nos pérégrinations, il nous arrive de tomber sur de petites pépites… que l’on brûle de partager illico avec vous. La dernière en date, qui s’intitule “Coin operated”, est l’œuvre du réalisateur américain Nicholas Arioli. Un court métrage d’animation de 5 minutes bourré de poésie, d’inventivité et de philosophie, qui nous rappelle combien il est important de ne pas brider ses rêves d’enfant. Pour ne rien gâter, il est magistralement réalisé. Enjoy !
Tous les amoureux du design connaissent le Bauhaus, courant artistique fondé en Allemagne au sortir de la Première Guerre Mondiale, qui a durablement irrigué l’architecture, le design, l’art, la photo… Souhaitant lui rendre hommage à l’occasion de son centenaire, la plateforme de création 99designs a invité ses membres à revisiter les logos de marques emblématiques. Géométrie, minimalisme, typographie, couleurs : les 21 logos sélectionnés ont tout bon.
Comme quoi on n’a pas attendu les années 2000 pour faire de la dataviz ! Entre 1947 et 1951, un illustrateur américain du nom de Frank Soltesz, travaillant chez Armstrong Cork Co, a dessiné des “écorchés” des bâtiments où étaient utilisés les produits de son entreprise. Grand magasin, hôtel, cargo, hôpital, brasserie, entrepôt, théâtre, laiterie : avec un luxe de détails, Solesz dissèque les activités industrielles et commerciales. Impressionnant.
Voilà une démarche authentiquement créative. Celle du cinéaste belge Vincent Bal, qui a découvert un peu par hasard qu’une ombre portée, assortie d’un petit gribouilli, pouvait donner lieu à une illustration évocatrice. A partir d’objets divers – une feuille morte, un verre, une ampoule, un rouleau adhésif, un ustensile de cuisine, un jouet… – il donne naissance à un univers graphique plein de poésie, d’humour, de légèreté. Rafraichissant.
Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant, parmi les 59 nouveaux emojis officiellement approuvés par le Consortium Unicode pour l’année 2019, le fameux gilet de sécurité érigé en symbole de la France “d’en bas” depuis novembre dernier ! Bon, soyons honnête : il n’est pas exactement jaune. Mais enfin : quelle reconnaissance de notre génie de la contestation et des “mouvements sociaux” ! A quand des emojis de Drouet, Nicolle et Mouraud ?
Ou, à tout le moins, la science peut être présentée de façon fun. Un bon exemple ? La chaîne YouTube allemande Kurzgesagt – In a Nutschell (“bref”, en français), qui, a raison d’une vidéo par mois, aborde tout type de sujet scientifique : biologie, physique, philosophie, astronomie, médecine… Une centaine de vidéos motion design sont déjà accessibles. La clé du succès : une animation très soignée, une colorimétrie étonnante, un parti-pris vulgarisateur. On adore.
Il s’appelle Arthur Radelbaugh. Illustrateur à Detroit dans les années 50/60, il s’est rendu célèbre grâce à ses chroniques illustrées dominicales “Closer than we think” dans lesquelles il représentait ce que serait la vie quotidienne dans un futur proche. Une vie quotidienne où la technologie est omniprésente, offrant à l’Humanité une vie – semble-t-il – meilleure. Au-delà du caractère prophétique de certaines inventions, inclinons-nous devant la qualité de ses dessins.
Vous voulez désespérer un publicitaire ? Demandez-lui ce qu’il pense de l’audace des marques en matière de création. C’est bien triste, mais à une époque où le risque zéro prime partout, rares sont celles qui osent les créations décalées. Voici pourquoi ces 4 (fausses) pubs – réalisées par des créatifs et producteurs en herbe et attribuées sans leur accord à des marques comme Volvo ou Grand Optical – sont aussi transgressives que jouissives.
Ils sont 7, 3 femmes et 4 hommes. Ils sont comédiens. Ils sont italiens. Ils adorent Le Caravage. Et ont décidé de reproduire les plus célèbres œuvres du maître sous la forme de “tableaux vivants”. Decorum minimaliste, jeux de lumière précis, costumes faits de drapés, mis en scène au cordeau, synchronisation parfaite, le tout sur fond de Requiem de Mozart : le spectacle est superbe. Bravo à LudovicaRambelliTeatro.
Il fallait vraiment avoir l’idée… Et c’est Tim Klein, artiste américain de son état, qui l’a eu. L’idée ? Mixer des puzzles afin de créer des œuvres diablement originales et parfaitement décalées. Et oui, car les fabricants de puzzles ne s’embêtent plus aujourd’hui et utilisent des modèles de découpe identiques. Facilitant ainsi la combinaison de parties de puzzles différents. Résultat : beaucoup de poésie, un zest de fantaisie, une once de folie. On aime.
Ce post est spécialement dédié à tous ceux qui gardent, depuis les années 80, un souvenir ému des premiers jeux vidéo sur cassette (Commodore, Amstrad, Atari…). Octavi Navarro, artiste catalan, est de ceux-là. Et pour célébrer l’inventivité et la beauté toute particulière de ces jeux en 8 bits, il créé des illustrations (fixes et animées), à base de pixels. C’est furieusement rétro et magnifiquement interprété. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Dans la série “on n’arrête pas le progrès”, nous avons dégoté la typo ultime : le Sans Forgetica, conçue pour aider à mieux mémoriser les textes lus. Imaginée par l’université australienne RMIT et l’agence Naked Communications, cette typo, volontairement difficile à déchiffrer car grêlée de trous et zones d’ombres, est un défi au cerveau, lequel va devoir redoubler d’effort pour comprendre ce qui est écrit. Et de cette difficulté à lire nait une meilleure rétention. CQFD.
Chez Epicea, on a un petit faible pour les créations un peu barrées qui empruntent des chemins de traverse insolites. C’est donc fort logiquement qu’on a apprécié le travail du graphiste américain Aaron Kuehn, qui s’amuse à revisiter l’anatomie -humaine, animale voire mécanique- en remplaçant les organes par leurs noms, typographiés. Le résultat est surprenant, élégant, aérien, tout en restant didactique. Savoureux.
Plus besoin de dire ici tout le bien que l’on pense des infographies et de la dataviz, et de leur appréciable apport à la vulgarisation / transmission de l’information. La bonne nouvelle, c’est que le procédé infographique évolue sans cesse, et que des versions animées -baptisées gifographies- commencent à se généraliser. En voici quelques exemples particulièrement pertinents, sélectionnés par le graphiste Léo Chatillon sur le blog graphiste.com.
Qui aurait pu croire que les mondes animal et végétal puissent être aussi interdépendants ? Tout le mérite revient à Raku Inoue, designer japonais basé à Montréal, qui marie à merveille les deux. Il reproduit en effet insectes et autres animaux à partir de feuilles, brindilles, herbe, pétales de fleurs, mousse, etc. ramassés par terre. Le résultat est bluffant, autant emprunt de poésie que de justesse anatomique. Respect.
Vous connaissez le TiltShift, maîtrisez le TimeLapse, savez tout du Slow ou StopMotion. Fort bien ; les techniques vidéo n’ont aucun secret pour vous. Quoique… savez-vous ce qu’est le FlowMotion ? Ce procédé vidéo en un seul plan séquence mélangeant les genres -TimeLapse, HDR, StopMotion, zoom photos…-. Un exemple ? Cette envoûtante vidéo promo sur Barcelone, signée Rob Whitworth. Plus de 360 heures de travail, tout de même. Ca se mérite !
Qui ne s’est jamais plaint des réunions à rallonge, dont l’ordre du jour n’est pas tenu, où l’on est trop nombreux, et desquelles rien de concret ne sort ? Une solution existe pour en limiter fréquence et durée : “The Capsule“, la salle de réunion la plus inconfortable du monde. Imaginée par Publicis Italy pour la campagne pub de Diesel, c’est une sorte de stress box qui soumet les participants à rude épreuve. Si seulement elle existait pour de vrai…
Il faut être un peu nerd sur les bords pour s’éprendre de vieux ordinateurs et les mettre en valeur, comme le fait le designer et photographe James Ball. Mais le résultat est là : en feuilletant son “Guide to Computing”, on découvre la beauté cachée de ces grosses bécanes jadis -entre 1945 et 1979- en activité dans les administrations, laboratoires et entreprises. Telefunken, IBM, Xerox, ICL, Altair… Tout cela ne nous rajeunit pas !
Un mot courant à illustrer et transformer en logo chaque jour. Pendant un an. Voici le défi que s’est lancé le designer suédois Daniel Carlmatz. Et qu’il a indubitablement réussi ! C’est à la fois simple, évocateur, parfois empreint de poésie, souvent d’humour. Utilisation de l’espace négatif, disposition spatiale, perspective… Il recourt à toutes les techniques, avec un talent consommé. A montrer dans les bonnes écoles de design !
C’est sûr, avoir une solide culture générale aidera sans aucun doute à reconnaître les 50 événements qui se cachent derrière ces dates transformées en logos, fruits du travail créatif de deux graphistes géorgiens, Levan Patsinashvili et Davit Babinshvili. Une façon ludique -et parfois pas évidente !- de redécouvrir l’histoire, avec un petit comme un grand H, sous un jour très graphique et pour le moins insolite. On aime.
Il fallait oser ! Créer un restaurant / bar dont la couleur de base, omniprésente, est le rose. Et, franchement, le résultat est remarquable. Situé à Kânpur, dans le nord de l’Inde, installé dans un des plus anciens bâtiments de la ville, The Pink Zebra joue à fond les perspectives, les jeux d’ombre, les asymétries. Un brillant mix entre respect des traditions indiennes et excentricité so british, que l’on doit au studio d’architecture Renesa. Respect.
Ils sont fous, ces artistes ! Voyez plutôt John Keats, musicien de son état. Il s’est mis en tête de composer des musiques à partir de la géographie de continents ou de pays. Sérieusement. Comment ? En recréant les cartes desdits continents et pays sous forme de musiques MIDI (ce langage qui traduit des données en sons). Alors, soyons honnêtes, ce n’est pas non plus du Mozart, mais il est étonnant de voir que ce n’est pas si dissonant que ça !
On a beau la connaître par cœur, notre bonne vieille Lune, ça fait toujours quelque chose de la (re)découvrir… Aussi, quelle émotion de visionner cette vidéo, intitulée “Tour of the Moon”, sans doute la plus détaillée jamais réalisée. Elle assemble les images en résolution 4K prises par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA. Un passionnant périple mêlant vues d’ensemble et zooms sur certains sites lunaires. Bon, on part quand ?
Non seulement c’est -graphiquement- intéressant, mais de surcroît c’est véritablement utile. Créée par le designer japonais Kosuka Takahashi, Braille Neue est la première typo combinant lettres classiques et écriture braille, indistinctement lisible par les voyants comme les mal ou non-voyants. Pas difficile d’en imaginer les applications concrètes dans la vie de tous les jours ! La preuve brillante que créativité et utilité peuvent aller de paire.
Une chose est sûre : ça va changer des sempiternelles Helvetica, Arial et autres Calibri ! Chez BienVu, on a eu un coup de cœur pour cette typo en 3D créée à partir d’objets courants -platine vinyle, radio réveil, interphone, sèche-cheveux, calculatrice, horloge, rasoir électrique…- furieusement seventies. Travail d’orfèvre que l’on doit au designer chinois Gao Yang. Au passage, on aimerait bien savoir où il a trouvé tous ces objets…
Alors on est bien d’accord : ça ne sert strictement à rien. A rien, sinon se vider la tête, oublier un instant le stress ambiant, échapper aux contingences matérielles, déconnecter et s’évader. C’est le motion designer Andreas Wannerstedt qui nous gratifie de ces petites animations 3D hypnotiques sans fin, qui procurent un sentiment de satisfaction intérieure bienvenu. Sauf avis contraire de votre médecin traitant, à consommer sans modération !
On a tous connu ça : une réunion (ou cours, ou conférence…) interminable, un intervenant aussi charismatique qu’une endive, un tunnel PowerPoint parfaitement indigeste. La lutte s’engage alors contre un sommeil qui gagne, gagne, gagne… Le réalisateur coréen Seoro Oh illustre à merveille les sensations / hallucinations que l’on peut alors ressentir durant cette lutte à mort, à travers un court métrage remarquablement bien fait.
Au dernier CES de Las Vegas -the place to be pour découvrir le nec plus ultra de la tech-, un stand méritait tout spécialement qu’on s’y arrête : Psychasec. Une startup proposant rien de moins que l’immortalité, via un transfert de conscience dans un corps tout neuf. Corps dont un exemplaire était d’ailleurs exposé, dans sa poche de liquide nutritif. Fake ? Oui ! Un happening signé Netflix pour promouvoir sa nouvelle série Altered Carbon. Gonflé.
C’est un marronnier, certes, mais un marronnier que l’on aime et que l’on respecte chez BienVu ! : le guide des tendances graphiques concocté par la rédaction du site La Réclame. Pour 2018, on va d’abord se doter d’un bon dico français-anglais, puis adopter le semi-flat design, la typo responsive, le creative coding, le full 3D, le low design, le handmade… sans oublier l’incontournable couleur Pantone de l’année : l’ultra violet !
Au sortir des agapes des fêtes de fin d’année et de traditionnelle la galette des rois, les pèse-personnes risquent d’accuser le coup… Ce n’est donc pas le moment d’en rajouter en se gavant de junk food ! Un graphiste anonyme, via son tumblr Calorie Brands, nous alerte sur les calories cachées dans les aliments industriels : il remplace les logos de marques alimentaires par le nombre de calories contenues dans le produit-phare. Aussi bien fait que salutaire !
On a déjà dit ici tout notre intérêt pour les GIFs animés. En découvrant les GIFs et animations en boucle de l’illustrateur Geoffroy de Crécy, notre attachement n’a fait que croître ! Traité graphique, choix des couleurs et textures, luminosité, cadrages, sujets : tout est soigné dans les moindres détails. Des scènes parfaitement banales et insignifiantes mais qu’on pourrait regarder des heures durant.
20 000 heures de travail (côté hommes), 42 000 heures de calculs (côté machines) : c’est ce qu’aura réclamé ce court métrage d’animation de 7 minutes. Un travail de titan pour un résultat bluffant de réalisme et de maîtrise. L’histoire ? Des grenouilles et des crapauds partent à la découverte d’une riche villa abandonnée dans laquelle sont survenus des événements… qui se révèleront dramatiques. Bravo aux 6 créateurs de ce petit bijou !
Un nouveau post sur Facebook ? Une notification météo ? Et vous voilà plongé dans votre smartphone… au lieu de regarder autour de vous. Recette idéale pour un bel accident ! C’est ce que démontre de brillante manière ce spot réalisé par AMV BBDO, ciblant les 18-24 ans. Aucune goutte de sang mais des chatons roses dans une rue de Londres hyper-scénarisée, parcourue en slow motion. Aussi esthétique qu’impactant.
Ils ont le vent en poupe, et se multiplient comme des petits pains sur la Toile. Ils ? Les GIFs. Pour encore plus d’impact, ils adoptent aujourd’hui la 3D -ou plutôt une simulation de 3D-, grâce à un procédé simple et ingénieux : 2 petites barres verticales (ou horizontales) blanches, qui vont donner un effet de profondeur dès lors qu’un personnage ou un objet les franchit. Remercions notre cerveau qui interprète alors la scène comme si elle était en 3D.
Voilà une innovation qui nous a laissée pantois. Et qui préfigure sans doute ce que pourrait devenir le monde de la BD. Imaginez donc : une BD animée, consultable sur smartphone ou tablette. Mixant animation 2D et 3D, cette BD offre une nouvelle façon de vivre et ressentir le récit et l’image, case par case ou planche par planche. Chapeau bas à Andre Bergs, son créateur, animateur de son état. A télécharger de toute urgence sur l’AppStore.
Frais, léger, drôle, euphorisant… mais surtout incroyablement bien réalisé. C’est ce que nous nous sommes dit après avoir visionné en boucle ce petit film d’animation signé du studio allemand foam Studio. Une belle Mercedes jaune qui s’amuse et danse dans une ville déserte et baignée de lumière, une brillante reprise de “It’s not unusual” de Tom Jones en fond sonore : rien que du bonheur. Idéal pour bien débuter la journée.
Si BienVu comptait une catégorie “WTF” (“what the fuck”, autrement dit “c’est quoi ce bordel” pour les réfractaires aux acronymes anglo-saxons), ce court métrage y aurait toute sa place. Commis par un mystérieux Cool 3D World, bidouilleur de génie, il y montre… ben de fait, on ne sait pas vraiment comment dire… Mais si vous aimez le bizarre, l’étrange et l’OVNI visuel, vous devriez y trouver votre compte !
Côté pile, Uber affronte le bad buzz avec la démission forcée de son fondateur, Travis Kalanick. Côté face, Uber nous gratifie d’une pub subtile, légère et élégante, signée par l’agence BBH London. Où l’on découvre à quel point il est simple de se déplacer d’un point A à un point B (puis C, D, E…), grâce aux services Uber. Un film qui s’enrichit d’une déclinaison sous forme de GIFs animés, simples, élégants et graphiques. Rafraîchissant.
Au-delà des postures, des apparences, des faux-semblants, des rôles de circonstance, nous sommes tous les mêmes. Voici le message -pas si subliminal- que nous soufflent les artistes Alex Wadelton et Marcus Byrne, au travers d’une galerie de portraits… un poil flippants. Où l’on découvre les grands de ce monde (Donald Trump, Kim Jong-Un, Vladimir Poutine, Angela Merkel…) dépourvus de peau, la chair à vif. Bas les masques !
Il y a quelques mois, BienVu vous avait fait découvrir un spot -génial- de prévention suisse sur les dangers de l’inattention des piétons en ville. Nos amis des polices cantonales de Fribourg, Vaud, Bâle et Suisse centrale récidivent, pour notre plus grand bonheur ! Cette fois-ci, ce sont les cyclistes qui sont dans leur viseur de cette vidéo. Toujours cet humour noir et grinçant qu’on apprécie tant. Percutant... si j’ose dire !
Après la couleur la plus moche du monde (cf BienVu de juillet 2016), voici le noir le plus noir du monde. Non, non, ce n’est pas un canular ! C’est même très sérieux, puisque le fruit des recherches poussées du spécialiste britannique des nanotechnologies Surrey NanoSystems. Vantablack 2.0, puisque c’est son nom, se présente sous forme de peinture capable d’absorber 99,6% de la lumière. Un noir tellement noir, donc, qu’il est indétectable au spectromètre !
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les pubs deviennent de plus en plus envahissantes sur Internet, que ce soit sur desktop ou sur mobile… Vraiment exaspérant. La Coalition for Better Adds (dont Facebook et Google font partie) alerte les annonceurs et éditeurs sur la nocivité des pubs, en publiant les résultats d’une enquête sur les formats publicitaires les plus haïs des internautes. Souhaitons que le message passe !
RA (ou AR en anglais) : un acronyme qui nous fait tous fantasmer. Oui, la réalité augmentée ouvre des perspectives passionnantes… et parfois un poil flippantes. C’est ce qu’a saisi la réalisatrice Magali Barbé, à travers son court-métrage “Strange Beasts”. Où l’on découvre un développeur de jeux présenter le programme de RA qu’il a mis au point, utilisant la nanotechnologie rétinienne. Brillant, percutant, inquiétant. A vous de dire.
C’est sûr : on ne peut pas vraiment parler d’harmonie, de beauté et de délicatesse dans les portraits réalisés, avec force bidouillages d’images puisées dans Google Images, par l’artiste texan Phillip Kremer. C’est peut-être la raison pour laquelle Instagram et Facebook ont déjà fermé ses comptes… Mais avouons qu’elles sont savoureuses, dérangeantes souvent, drôles parfois, ces déformations monstrueuses et torturées !
S’il fallait une raison supplémentaire de s’inquiéter -ou se réjouir- de la place grandissante des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) dans notre vie… Voyez plutôt cette vidéo hyperlapse, réalisée par le designer italien Matteo Archondis. A partir de plus de 3 300 captures d’écran Google Maps, Google Street View et Google Hearth, il a réalisé un voyage virtuel dans quelques-uns des plus beaux endroits de notre planète. Magique !
Attention, OVNI visuel ! Illustrant le single du groupe russe Leningrad, le clip réalisé par Ilya Naishuller nous a laissé pantois. Pendant 4 minutes, on y découvre un enchaînement de catastrophes dans l’enceinte d’un cirque, le tout filmé à l’envers. Soyons franc : on se l’est repassé plusieurs fois afin d’en découvrir tous les liens de causalité. Vraiment bluffant. PS : pour la version à l’endroit : https://www.youtube.com/watch?v=Ni5ZxDnpDS0.
Salutaire exercice réalisé par La Réclame : interroger un panel d’experts ès digital et design sur les tendances graphiques attendues pour 2017. Couleurs flashy, résurgence des motifs, creative coding (création assistée par algorithmes), no design (digne successeur du flat design), interfaces animées, typographies web libérées, incontournables réalité virtuelle et réalité augmentée, bio-mimétisme… Let’s be creative !
C’est fou ce que l’on peut faire avec une simple feuille de papier quand on est créatif. Et on ne parle pas là d’avions en papier, d’origamis ou autres flipbooks. Prenons l’exemple de HuskMitNavn, nom de scène d’un artiste danois passé maître dans l’art de créer des saynettes minimalistes mêlant dessin et découpage -ou plutôt déchirage-. C’est finement observé, drôle et tendre tout à la fois, et joliment réalisé. Enjoy !
Ah, l’arrêt de la clope… L’enfer, tant ces quelques grammes de tabac (et d’autres substances pas franchement sympathiques…) s’avèrent addictifs en diable. Ce n’est pourtant pas faute d’en expliquer tous les méfaits, exercice dans lequel certains publicitaires excellent ! En voici quelques preuves avec ces campagnes anti-tabac intelligentes, jouant sur la culpabilité, la peur, le dégoût. Efficace ?
Lassé(e) des traditionnels supports de pub et de street-marketing ? Essayez la publicité par drones ! Une initiative que l’on doit à Uber, pour la promotion de son nouveau service de covoiturage. Le concept : faire voler des drones équipés d’une pancarte au-dessus des files de voitures bloquées dans les embouteillages. Impactant… et sans doute dangereux, ce qui explique qu’on n’est pas prêt de voir ce nouveau média en France avant longtemps !
Connaissez-vous le Krokodil ? Une saloperie dérivée de la morphine, de son vrai nom désomorphine, qui fait actuellement des ravages en Russie. Pour en illustrer les effets physiques et psychiques dévastateurs, le jeune créateur français Romain Demongeot a réalisé un court-métrage esthétique et sombre qui nous immerge dans le cerveau d’un addict. D’autant plus dérangeant qu’on sait que sa souffrance n’a qu’une issue : la mort…
Vous avez toujours rêvé d’en savoir plus sur vos personnages de pop culture préférés (Lapin crétin, Hello Kitty, SuperMario, Mickey, Barbie, mon petit Poney…) ? Et bien d’une certaine manière, vous allez être comblés ! L’artiste américain Jason Freeny s’emploie -avec un talent certain- à les mettre à nu, en les transformant en sculptures anatomiques. Un concept brillant, et une réalisation soignée. On peut même les acheter en ligne !
La marque, ça fait tout. La preuve ? Jetez donc un œil à ces produits de grande consommation tout ce qu’il y a de basique (boîte d’œufs, lait en poudre, salami, yoghourt, lait en brique, paquet de riz…), repackagés aux codes et aux couleurs de marques prestigieuses (Ferrari, Chanel, Apple, Louis Vuitton, Nike, Prada...). Ca a tout de suite plus de gueule, non ? Ce salutaire exercice de style est dû au designer israélien Peddy Mergui. What else ?
Personnellement, je ne m’en lasse pas : les Lego permettent tout, dès lors que l’on possède le talent, les dizaines de milliers de briques nécessaires… et le temps disponible ! Dernière illustration en date, avec ces animaux sauvages créés par l’artiste allemand Felix Jaensch. Renard, perroquets, orang-outang, souris, hamster… Bluffant de réalisme. Il en propose même à la vente, sur MOC Nation, le site préféré des AFOLs (adult fans of Lego).
Syndrome de Tourette, burnout, troubles obsessionnels du comportement, maladie de Parkinson… Jamais évident d’expliquer simplement ce que recouvre les maladies mentales, par essence complexes, ni leurs principales manifestations. A moins de le faire en dessin, à l’instar du graphiste slovaque Inak Ticho. Lequel, d’un subtil travail de typographie, parvient à faire toucher du doigt la réalité de ces maux. Intelligemment et intelligiblement.
Un jour ou l’autre, vous avez forcément pesté contre des tags bien moches et illisibles, ornant en nombre murs, palissades et autres rideaux métalliques. L’artiste français Mathieu Tremblin a décidé de prendre le problème à bras le corps. Son intervention ? Remplacer -à la même place et dans la même couleur- les tags par leurs traductions littérales calligraphiées. C’est tout de suite plus poétique, léger et surprenant !
Il fallait y penser : traiter quelques scènes du chef d’œuvre de Stanley Kubrick “2001 l’odyssée de l’espace” dans le style cubiste. Résultat : une explosion de couleurs façon kaléidoscope, à décommander aux épileptiques. Mais le plus surprenant, c’est que l’artiste islandais Bhautik Joshi a réalisé ce délire psychédélique en faisant travailler un réseau de neurones artificiels ayant appris, de façon autonome, à “coloriser” le film. A.I., es-tu là ?
Parfois, la magie tient à peu de choses. Prenez une paire de ciseaux, des lampes LEDs et une pile électrique, et munissez-vous d’un stylo à encre d’argent : vous voilà avec un paysage urbain en pop-up qui s’éclaire au gré de vos traits de crayon. Enfin, si vous avez le talent de l’agence Denstu ! Très bel exemple de créativité, pour promouvoir ce stylo conducteur d’électricité, développé par la startup japonaise AgIC. Brillant !
Âmes sensibles s’abstenir. On a ici affaire à un fou furieux : Alex CF. Son bad trip ? Inventer de toutes pièces un univers morbide reposant sur l’histoire d’un scientifique du XVIIIème siècle, Thomas Merrylin, son cabinet de curiosités constitué de restes de créatures monstrueuses (lycanthropes, gnomes, vampires, dragons…), une encyclopédie réunissant d’autres sources et cautions sur ces monstres… Plus vrai que nature !
Avouons-le tout net : en les découvrant, on a craqué pour ces petites personnages étranges. Hyper-colorés, monstrueux et tout autant mignons à croquer, ils rappellent pêle-mêle les dessins animés ou BD d’inspiration japonaise, l’univers des jeux vidéo, les films d’animation Pixar, les figurines en plastique tirées des émissions télé pour enfant de notre jeunesse… On les doit à l’artiste tout-terrain autrichien Theodoru Badiu. Avec toute notre gratitude.
Très en vogue en ce moment, la série “drawing for real” (ou quand les dessins deviennent réalité) vient de faire un nouveau petit. L’histoire : le designer Gianluca Gimini demande à des proches de tous âges de dessiner un vélo de mémoire. A partir des 376 dessins obtenus, il va sélectionner ceux qui contiennent manifestement des erreurs techniques… et les reproduit en 3D. Le résultat est surprenant d’étrangeté et de beauté !
On les enterre régulièrement, et pourtant ils sont toujours là, et bien là : les GIFs animés. Et si vous en avez assez de voir des chatons mignons ou des fails en boucle, sachez que le GIF sait également être créatif. J’en veux pour preuve ces portraits caricaturés d’acteurs emblématiques (Schwarzenegger, DiCaprio, Carrey, Depp, Hanks, Damon…) dans certains de leurs rôles cultes. Merci à l’illustrateur indien Prasad Bhat alias Graphicurry !
L’holographie à la portée de tous, c’est possible. J’en veux pour preuve la belle opération de promo du Zoo de Francfort et de son agence, Leo Burnett. La marche à suivre est simple : 1) téléchargez (à l’aide d’un QR code à scanner) sur votre smartphone une appli qui va lancer une animation, 2) placez sur l’écran un prisme transparent, 3) faites l’obscurité, 4) découvrez de multiples espèces sous-marines en hologrammes. Magique.
Voici un exercice dont nous sommes particulièrement friands : jouer avec les mots et leur structure graphique afin de leur faire exprimer très visuellement leur objet. Exercice dans lequel le designer coréen d’origine Ji Lee excelle depuis 20 ans. Dernier exemple, avec sa série “Word As Image”. Objets, concepts ou personnages : c’est simple et épuré, très bien trouvé, parfaitement explicite, et diablement bien réalisé !
C’est marrant comme, en appariant 2 photos ordinaires qui n’ont a priori rien en commun, on arrive à générer de la beauté, de la poésie et de l’humour… Voilà ce à quoi s’emploie le directeur artistique américain Stephen McMennamy, avec sa série “ComboPhotos”. Tellement bien réalisé qu’il faut parfois s’y prendre à deux fois pour distinguer la ligne de séparation et capter l’incongruité de l’objet résultant du mariage ! Beaux exemples de mashups.
Oh oui, allons donc découvrir les œuvres de Jason deCaires Taylor ! Pourquoi lui ? Parce qu’il s’est spécialisé dans la création de musées sous-marins : des fonds peu profonds (entre 8 et 15 mètres) sur lesquels il dispose ses statues, fabriquées à base de matériaux marins à pH neutre. Lanzarote (Canaries), Cancun et Pinta Nizuc (Mexique) et la Grenade sont ses terrains d’expérimentation préférés. Les détendeurs sont prêts ?
A l’occasion des découvertes archéologiques du chantier de la nouvelle ligne de train londonien, National Geographic a confié à Hans Weise la réalisation d’un film d’animation retraçant 40 000 ans de l’histoire de Londres. Jusqu’ici, rien de bouleversant. Sauf que ce film stop motion de 3 minutes est réalisé uniquement en papier. Un travail qui a nécessité 1 mois de travail. Résultat : chaque tableau est une oeuvre d’art en soi. (vidéo en anglais)
Attention, ce petit film d’animation peut rendre fou ! Réalisé par CraveFX, il présente successivement plusieurs personnages, exécutant toujours les mêmes tâches. Au fur et à mesure que le film avance -et que les personnages envahissent l’espace-, on réalise que chacun est coincé dans une boucle sans fin causée par les autres. Ils ne coexistent pas simplement, mais sont liés par une chaîne complexe d’événement. Ca c’est de l’algorythme !
Petit moment de bonheur lors du SuperBowl 2016 (la grande finale du championnat de Foot US), avec cette publicité de Heinz pour ses sauces -ketchups, moutardes et autres-. Sur la chanson "Without you" de Harry Nilsson, on découvre l’adorable ruée de Teckels déguisés en hot-dogs (des tonnes en sont consommés pendant le SuperBowl) vers la famille Heinz. C’est très simple, c’est mignon, c’est bien fait, et ça marche !
Ah, ce bon vieux CV, quel exercice fastidieux ! A la fois pour celui qui le rédige et -bien trop souvent- pour celui qui le lit... Aussi, tous les moyens sont bons pour se distinguer. Les efficaces et les moins efficaces. Dans la première catégorie, voici un exemple brillant : le CV digital d’une jeune web-marketeuse, Yasmine Khansari, bâti sous forme de test en ligne. Techniquement irréprochable, bien conçu, bien écrit, on imagine sans mal qu’il reflète au plus près les qualités de notre candidate. Bingo !
Si vous lisez régulièrement cette newsletter, vous aurez compris que nous sommes d’ardents promoteurs de la simplicité en matière de communication. Une illustration ? Ce tumblr "Two kinds of people" créé par @inoffensive, qui dévoile de façon légère, minimaliste et humoristique toute une série de différences de comportements entre individus. "Il y a deux types de personnes dans ce monde. Ceux qui vont trouver ce blog hilarant et ceux qui n’ont aucun sens de l’humour", explique l’auteur. Tout est dit !
On n’imagine mal l’extraordinaire foisonnement de créativité qu’ont connu les Trente Glorieuses, ne serait-ce qu’en matière de design industriel. Prenez l’exemple des objets électroniques grand public (télés, postes radio, calculatrices, chaînes hi-fi, réveils...), s’inspirant de la conquête spatiale et des progrès technologiques : une mine d’or ! C’est ce qu’a voulu rappeler le site Future Forms, en référençant les modèles les plus emblématiques. Avant, c’était bath..
Dans la série "on n’arrête pas le progrès", voici les vidéos 360° en mode immersif. Des vidéos à l’intérieur desquelles on peut balayer tout le champ horizontal et vertical à 360°. D’un ordinateur, il suffit de lancer la vidéo et de faire glisser sa souris sur l’image ; d’un mobile il n’y a qu’à toucher l’écran du doigt et de la déplacer. Carrément bluffant, comme sur cet exemple qu’on doit à GoPro.
Il aura fallu 4 mois à la douzaine d’animateurs et d’illustrateurs pour réaliser les 2 minutes de ce clip vidéo. Oui, mais pas n’importe quel clip, puisqu’intégralement réalisé en stop motion à la main, avec pour seul matériau des planches à dessin, des feuilles, des crayons et une caméra. Garanti sans effet spécial en post production ! Réalisé par Adam Pesapane pour le compte d’Honda, il raconte 60 ans d’innovations de la marque. Simplement magnifique.
Lorsque nos amis publicitaires sont inspirés, ils peuvent réaliser des merveilles. Dernière pépite en date, cette campagne web interactive pour SPP, une compagnie d’assurance suédoise, que l’on doit à l’agence M&C Saatchi Stockholm. Un seul écran pour deux versions du futur : une pessimiste montrant une planète exsangue et polluée ; une optimiste dévoilant une Terre écologiquement responsable. Super bien fait et percutant.
Dans la série "effets spéciaux de la mort qui tuent", voici l’effet "bullet time". Rien de plus simple à réaliser : il suffit juste de se munir de 50 caméras placées en arc de cercle, de filmer en simultané et d’exploiter ensuite en post-prod. Et au final, ça donne quoi ? Voici un exemple fort probant avec ces cracheurs de feu, dont on découvre l’oeuvre éphémère en volume. Effet "waouh" garanti...
Il s’appelle Nick Veasey, il est britannique, il est photographe. Son truc ? Réaliser des clichés d’objets à l’aide de rayons X. Grâce aux récents progrès technologiques en matière d’imagerie, il est aujourd’hui capable de radiographier des objets de grande taille : motos, voitures, autobus... et même avions ! Ses clichés, mêlant l’humain et la machine, sont à la fois poétiques, drôles, pédagogiques, étonnants... Nous, on adore !
Sans mauvais jeu de mot, cette infographie animée -et interactive- est une véritable tuerie. Ecrite, réalisée, codée et narrée par Neil Halloran. "The Fallen of World War 2" (c’est son titre) présente le coût humain de la seconde guerre mondiale, le mettant en regard d’autres grands drames historiques (guerres, guerres civiles, purges, etc.). En 15 minutes, on touche du doigt l’implacable réalité des chiffres... A montrer dans toutes les écoles de graphisme et de data-journalisme !
Franchement, vous iriez spontanément visiter le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux ? Pas évident... Vous y amener fut justement le défi relevé par l’agence DDB Paris. En concoctant une campagne brillantissime, qui évoque de façon crue et directe toute l’horreur de cette première boucherie à l’échelle mondiale. Une photo dépouillée, un texte choc et sans pudeur, une mise en page minimaliste : tout est dit ! Un exemple à commenter dans toutes les bonnes écoles de pub.
Un film de surf, c’est a priori assez spectaculaire. Mais lorsqu’il est enrichi de données techniques et physiologiques -animées qui plus est- propres à l’athlète et à son exploit, c’est tout de suite beaucoup plus intéressant ! C’est Red Bull, avec sa Red Bull Media House, qui innove en injectant une dose de "quantified self" dans ses vidéos maison. Une façon de créer un média en 3D, où des capteurs apparaissent, se transformant en données... puis en émotions. De la réalité augmentée, en quelque sorte !
Késako ? Rien d’autre qu’un bon vieux gif animé, mais à des fins plus... artistiques, didactiques, voire commerciales. Dit autrement, vous connaissiez les gifs humoristiques. Voici à présent les "ghost gifs", venant illustrer des recettes de cuisine, des collections de mode, des cartes de bar, des carnets de voyage, etc. Ludique, poétique, esthétique : nous on aime !
Ah, nos chers logos ! Puissants, statutaires, évocateurs... Sauf quand on en change la destination, en les traficotant. Voici une petite compilation, réalisée par le site LogoNews, de certains des logos les plus connus -plus ou moins- habilement détournés. Exercice gratuit, certes, mais toujours amusant !
Bel exercice que celui de l’artiste Christoph Niemann (collaborateur régulier des magazines Times et The NewYorker, NDLR) qui créé des illustrations utilisant des objets de tous les jours. Aliments, ustensiles de cuisine, matériel de bureau, vêtements... il les détourne tous de leur finalité première en les mettant en scène avec beaucoup de subtilité et d’imagination. Et fait ainsi apparaître le quotidien sous un jour nouveau...
A priori, vous faites partie des 12 millions de Français qui ont vu "Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?". Et qui y avez ri. Maintenant, revenez quelques mois en arrière et imaginez-vous découvrir la bande-annonce du film (ici réalisée par Vodkaster) qui, par la magie du montage et des choix musicaux, transforme cette comédie en drame psychologique. Vous seriez-vous précipité dans votre salle obscure préférée ?..
Telles sont trois des principales tendances créatives dans le domaine des arts visuels pour 2015, telles qu’identifiées par la banque d’images Shutterstock à partir des termes des recherches d’images effectuées sur son site. Graphisme, design, social media, vidéo, musique, culture : le tour d’horizon est rapide mais bien fait, et présenté de surcroît dans une infographie interactive du plus bel effet !
Simple, concise, visuelle, claire, immédiatement appréhendable : telle est la recette infaillible d’une bonne infographie. Démonstration, avec ce travail du designer anglais Jack Hagley, illustrant quelques données démographiques et socio-culturelles relatives à la population mondiale. Cerise sur le gâteau, on apprend plein de choses (en anglais) !
En matière de pub, les Scandinaves osent tout ! La banque norvégienne Nordnet Norge souhaite mettre en avant sa valeur-phare, la transparence ? Et bien elle décide de faire une pub trans-pa-ren-te ! Et nous montre ainsi un acteur qui nous dit qu’il est acteur, nous révèle le montant de son cachet pour ce spot, marche en décrivant absolument tout ce qu’il fait réellement... Transparence absolue ! Gonflé et brillant (en anglais).
Comment attirer une cible connectée quand on s’appelle McDonald’s et qu’on vend des produits aussi basiques que des frites ? En en faisant une chose très désirable, justement ! C’est tout l’objet de la nouvelle campagne de McDo Canada, réalisée par l’agence Tribal Worldwide, basée sur une appli mobile permettant au consommateur de frites McDo de les protéger des pique-assiettes. Drôle, bien fait, pertinent : une pub comme on les aime !
Enfin une pub automobile intelligente ! On la doit à l’agence Wieden + Kennedy, qui a eu l’idée, pour présenter les 2 versions (ville et sport) de la Honda Civic, de cacher le film "sport" dans le film "ville"... ou vice-versa ! Pour basculer d’une vidéo à l’autre, on presse la touche R du clavier. On découvre alors 2 films exactement miroirs. Intitulé "un autRe visage", ce spot de 3 minutes est remarquablement réalisé, et diablement efficace.
En voyant cette petite vidéo montrant des Lego interprétant pas moins de 60 scènes de films mythiques (Pulp Fiction, Breakfast at Tiffany’s, E.T., Shining, L’Odyssée de Pi, etc.), vous allez vous dire : "ouais, sympa". Mais quand vous saurez que ce stop motion a été réalisé par Morgan Spence, âgé de 15 ans, là vous pourrez vous exclamer "waouh !!!". Le talent n’attend pas le nombre des années !
Réalisé par 2 artistes néerlandais, Lernert & Sander, pour la marque de prêt-à-porter COS, ce spot fait figure d’extra-terrestre dans l’univers policé et très codifié de la mode. Il nous montre, avec force humour décalé, comment sont confectionnés les effets sonores d’un film publicitaire. Hyper-simple et très sophistiqué, c’est une petite pépite !
Parce qu’à visionner ce spot publicitaire de Marks & Spencer, on en aurait presque faim ! Intitulé "Adventures in Imagination", il combine gros plans et timelapses sur des aliments bruts et plats élaborés, tous plus appétissants les uns que les autres. Une minute de pur plaisir... seulement visuel, malheureusement !